C'est un p'tit gars qui regrette tous les jours,
Qui se dit " Dieu est sourd, les hommes tous sédentaires."
Ses insultes, il les éponge à grands coups d'poing sans pourquoi
Avec sa gueule de défoncé.
C'est un p'tit gars qu'aurait fait un braquage
Ce fameux soir de rage à la mort d'son daron.
Cet enculé qui pour élever ses gosses
N'a choisi que des bosses en leur foutant des gnons.
Il chiale le jour, il pleure la nuit.
A ses yeux, tout est pourri.
Et la misère qu'il a dans ses grands yeux
Il la tient de sa mère prostituée en prison.
Y'a pas d'futur, y'a qu'des ordures,
Tout est troué même ses chaussures.
Ouais, ce p'tit gars qu'avait tant besoin d'amour
Le jour et de tendresse, un soir, est mort d'ivresse.
Dans un bistrot près d'Paris en banlieue
Il a noyé ses yeux dans sa dernière Guinness.
C'est sûr que j'aimerais bien l'venger.
Lui, il m'a juste demandé d'chanter.
Ce p'tit refrain pour qu'les gars du quartier
Essayent un peu d's'aimer, que la violence cesse.
C'est qui, lui ? me direz-vous.
C'est sa gueule de p'tit voyou.
Avril et toi
Il faisait froid ce mois me semble t- il
Tu avais mis ton beau complet habile
Il y avait toi, moi et le mois d 'avril
J ' avais noté sur mon carnet utile
Le bonheur était au complet, une cigarette au matin
Nos cafés doux sur le chevet, le reflet de tes yeux châtains
On a peu parlé ce jour il me semble
Pas de quoi romantiser ton ensemble
Que l'on ôtait d ' ailleurs très vite ensemble
Pour recouvrir nos corps qui se tremblent.
Le bonheur était au complet, pas d ' avenir, pas de passé
Pas légal pas illégal et inégal et inégalé
Te souviens tu cette lumière étrange
La nature recouverte par un ange
Et le silence que peu à peu dérange
Nos souffles de plaisirs qui s'échangent.
Le bonheur était au complet, un ange qui passe et c'est parfait
Juste nous deux et nos secrets, juste nous deux à l'imparfait
C ' est vrai ton cœur avait une fière allure
Le mien pressé battait à toute allure
Et le vent fou tapait la mesure
Pour rythmer nos premières aventures.
Le bonheur était au complet et nos vœux se croyaient malins
De rire au nez du chevet de notre histoire sans lendemain.
Je retournerai à l'aube au mois d' octobre
Me souvenir fébrile du mois d' avril
Dans la nature et ses couleurs sobres
Rire du temps d'avant, du qu'en est-il
Le bonheur sera incomplet, j'irais mourir sur le chevet
de notre amour inachevé et je pourrais tout oublier
Le bonheur sera incomplet alors j ' irais tout oublier
De notre amour inachevé pendu au dessus du chevet.
Dans une rue de Panam
Errant au bord de l'eau
J'fumais mon Amsterdam
Pour finir au bistrot
Y'avait là deux-trois femmes
Qui faisaient le tapin
Moi, j'aiguisais ma lame
Pour planter les rupins
Les gens de bon quartier,
Les touristes, les vieillards,
Aiment bien s'promener le long des grands boul'vards
Ils achètent des souv'nirs, des tours Eiffel en plastique
Les saltimbanques les font rire mais faudrait qu'on leur explique
Qu'il y a d'la merde partout, de la drogue
Et surtout des jeunes en galère qui trafiquent la misère
Ouais ! j'dois bien avouer que j'y passe toutes mes journées
C'est que parfois à Paris, c'est la joie et la folie ...
Mais croyez-moi, bientôt les flics auront du boulot
Car tous les vagabonds parlent de révolution
Un jour, toutes nos chansons, ouais, vous désarmeront
Il n'y aura plus qu'la folie, la joie et l'anarchie,
La joie et l'anarchie,
La joie dans Paris.
CONCERT LE 9 JUILLET 2005
µµµµ SOLIDAYS µµµ
RDV A PANAME
